2018 : Karlsruhe

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Du 27 au 30 septembre 2018.

Programme :

  • 27 septembre : demi-finale
  • 28 septembre : concert de la Badische Staatskapelle (troisième acte du Crépuscule des Dieux en version de concert)
  • 29 septembre : finale du concours de chant
  • 30 septembre : représentation du Crépuscule des Dieux dans la mise en scène de Tobias Kratzer et sous la direction musicale de Justin Brown

Lauréats :

  • 1er Prix (Prix de l’Association internationale des Cercles Richard Wagner) : Jessica Elevant (soprano, Suède)
  • 2e Prix (Prix Wolfgang Wagner) : Christoph Seidl (basse, Autriche) et Insu Hwang (baryton-basse, Corée du Sud)
  • Prix d’encouragement (Prix Peter Selbach) : Ariana Lucas (contralto, Etats-Unis)
  • Prix du public : Jessica Elevant (soprano, Suède)

Autres finalistes : Anna Buslidze (mezzo-soprano, Russie), Arminia Friebe (soprano, Allemagne)

Président du jury : Eva Wagner-Pasquier

Le Badisches Staatstheater de Karlsruhe

Le 9e concours international de chant Voix wagnériennes a eu lieu, pour la quatrième fois, à Karlsruhe, au Badisches Staatstheater, le 27 et le 29 septembre 2018. Ce concours devait être présidé par Eva Wagner-Pasquier, notre présidente d’honneur, mais, souffrante, elle fut remplacée par sa vice-présidente, Madame Alessandra Althoff-Pugliese, présidente de l’Association Richard Wagner de Venise.

Sur 29 participants réunis en août dernier à Bayreuth, seuls 18 ont été retenus pour la demi-finale ; et, après un désistement, 17 can­di­dats se sont présentés à Karlsruhe. Cette année, il y avait une faible majorité de femmes (10 femmes et 7 hommes), de 12 nationalités dif­férentes. Seulement 6 chanteurs ont été rete­nus pour la finale (4 femmes et 2 hom­mes) : une soprano russe, un baryton-basse sud-coréen, une soprano suédoise, une contre-alto américaine, une basse autrichienne et une soprano allemande.

L’extrême difficulté de ce concours, qui sup­pose un exceptionnel niveau international, fait que peu de candidats accèdent à la finale. Cette année, le choix du jury était loin d’être évi­dent, et il lui a fallu une longue délibération pour départager toutes ces belles voix.

Notre candidate, Marie-Laure Garnier, mal­gré tous ses atouts, n’a pas eu la chance de par­ve­nir en finale. Elle a pourtant réalisé une prestation extraordinaire et très remarquée. L’air de Senta, chanté avec une voix pleine, alliant puissance et émotion, était suivi du terrifiant air de Vanessa de Samuel Barber. En triomphant de tous les obstacles de la partition (aigus et graves vertigineux), elle n’a pas laissé le public indifférent. Malgré cela, le jury, selon ses critères, a dû penser qu’elle n’était pas suffisamment wagnérienne… Les autres candi­dats non sélectionnés avaient, eux aussi, remar­qua­ble­ment chanté, mais peut-être étaient-ils plus prédisposés à d’autres répertoires ?

Les candidats sélectionnés pour la finale

Monsieur Horst Eggers, président du Cercle international, et Madame, assistaient à la finale du 29 septembre.

Le 1er prix du Richard Wagner Verbandes International, ainsi que le Prix du public ont été attri­bués à la charmante soprano sué­doise Jessica Elevant, à la voix lyrique et claire et aux brillants aigus épanouis, qui nous a communiqué sa joie de chanter. Le jury a remis le prix Wolfgang-Wagner ex-aequo aux deux chanteurs hommes de la finale, le baryton-basse sud-coréen Insu Hwang (déjà finaliste non primé en 2015) et la basse autrichienne Christoph Seidl. Le Prix d’encouragement Peter-Selbach a récompensé la contre-alto amé­ricaine Ariana Lucas, à la voix chaude et bien timbrée (par ailleurs Erda dans la produc­tion du Ring au Badisches Staats­theater de Karls­ruhe). La mezzo-soprano russe Anna Buslidze et la soprano allemande Arminia Friebe n’ont pas été primées.

La soprano suédoise
Jessica Elevant
1er prix et Prix du public

La Badische Staats­kapelle, dirigée par Johannes Willig, accom­pagnait les fina­lis­tes du con­cours. Nous avions déjà apprécié cet orches­tre, la veille, lors d’un concert dans la même salle, dirigé, avec brio, par le chef britannique Justin Brown, com­posé de la Faust-Ouverture et des Wesen­donck-Lieder, avec la soprano bri­tan­ni­que Katherine Broderick, et de la Symphonie n° 3 d’Anton Bruckner, dite « Wagner-Sinfonie ». Le dimanche 30 septem­bre, une représentation du Götterdämmerung a agréablement clôturé ce séjour à Karlsruhe.

Chantal Barove

>> Plus d’information sur le site de l’Association internationale des Cercles Richard Wagner