Wagner et la montagne, par Mathieu Schneider

Publié le - 15h15Hôtel Bedford

Wagner a attrapé le virus de la montagne en s’exilant en Suisse. Il a traversé les Alpes pour se rendre en Italie, mais il a aussi gravi quelques sommets aux sentiers escarpés. La montagne n’était pas seulement un passe-temps ou une manière de voyager. Elle a aussi largement influencé ses livrets, qui puisent abondamment dans l’esthétique et la métaphysique romantique de la montagne (de Tannhäuser à la tétralogie), mais également sa musique et dans mises en scène. S’il peut paraître incongru d’aborder sous cet angle le travail et la vie d’un compositeur né dans le plat pays saxon, cette approche permet de révéler des significations inattendues ou insoupçonnées de son œuvre.

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Mathieu Schneider

Mathieu Schneider est maître de conférences en musicologie à l’université de Strasbourg, dont il est aussi vice-président. Spécialiste du romantisme, auteur de nombreux articles scientifiques et collaborateur
régulier de plusieurs maisons d’opéra, il a assuré le commissariat de l’exposition Richard Wagner, Aus gallischer Sicht – Vu de France (2013). En janvier 2016, il a publié une monographie intitulée L’utopie suisse dans la musique romantique (éd. Hermann).