Wagner, Schopenhauer et la volonté de néant, par Dorian Astor

Publié le - 20h00Hôtel Bedford

« Je ne veux plus qu’une chose : la fin », confesse Wotan dans La Walkyrie. On ne saurait com­pren­dre ni le désir qu’a le dieu de sa propre fin, ni l’aspiration d’Isolde à l’anéantissement, ni même l’étrange savoir que la compassion confère à Parsifal, sans l’influence décisive de la philosophie de Schopenhauer sur l’art de Richard Wagner, qui ne cessera de reconfigurer son œuvre et sa pensée dans le sens de l’esthétique, de l’ontologie et de la morale schopenhaueriennes. Mais l’artiste devint-il pessimiste, ascétique et nihiliste, comme l’exigeait cette philosophie, fut-il saisi par cette volonté de néant qu’exige la rédemption ? Telles seront les questions soulevées par cette conférence.

>> Synthèse de la conférence par Anne Hugot Le Goff

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Dorian Astor, ancien élève de l’École Normale Supérieure, est philosophe, germaniste et musicologue. Il est notamment l’auteur, aux éditions Gallimard, de Friedrich Nietzsche (folio biographies, 2011) et de Nietzsche. La détresse du présent (folio essais, 2014). Il a également publié Comprendre Wagner, co-écrit avec l’historien allemand Hermann Grampp (Max Milo, 2013), ainsi que l’édition critique française de Ma Vie de Wagner (Perrin, 2013). Résidant à Berlin depuis 2010, il mène actuellement, à travers l’Allemagne, un vaste cycle de conférences autour de controverses entre philosophes allemands et français de l’époque contemporaine.