Gustav Mahler et Parsifal, par Anna Stoll Knecht

Publié le - 15h15Hôtel Bedford

Parmi les allusions musicales de Gustav Mahler aux œuvres d’autres compositeurs, les références à Richard Wagner méritent une attention particulière. Citations évidentes, allusions subtiles ou traces fugitives laissées dans les esquisses, les allusions wagnériennes, chez Mahler, offrent une perspective unique sur la relation complexe qu’entretenait le compositeur viennois avec le maître de Bayreuth. Mahler a été l’un des premiers à diriger les opéras de Wagner en version complète, sans coupure, et de telles performances ont largement contribué à établir sa réputation comme l’un des plus grands chefs de son temps. Parsifal est le seul opéra que Mahler n’a jamais dirigé, mais cette œuvre a néanmoins laissé une empreinte profonde dans son langage musical. Cette conférence propose de discuter la façon dont Mahler a interprété Parsifal en tant que compositeur, et de voir comment ces « moments Parsifal » permettent d’adresser d’importantes questions sur l’identité culturelle de Mahler.

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British Academy Postdoctoral Fellow à l’université d’Oxford (Jesus College), Anna Stoll Knecht mène actuellement un projet de recherche sur Mahler interprète de Wagner, en tant que chef d’orchestre et compositeur. Ses publications incluent une monographie intitulée Mahler’s Seventh Symphony (éd. Oxford University Press, Studies in Musical Genesis, Structure & Interpretation), à paraître en 2018.