Richard Wagner dans le cinéma de Visconti, par Jean-François Pioud

Publié le - 20h00Hôtel Bedford

Metteur en scène de cinéma, de théâtre et d’opéra, Luchino Visconti est un artiste hors normes. Ludwig (1973), film que beaucoup de Wagnériens connaissent, est probablement, malgré ses nombreuses mutilations, l’une des créations les plus flamboyantes de Visconti. Cinéaste de la décadence, très imprégné de ses préoccupations stylistiques d’homme de théâtre, Visconti cache, derrière des décors somptueux, où le détail relève de l’exigence pointilleuse, voire maniaque, une œuvre qui interroge l’Histoire. La musique, l’opéra sont quasiment présents dans tous ses films, et, si Wagner se livre dans Ludwig, il traverse, directement ou indirectement, d’autres films du cinéaste italien (Les Damnés, par exemple, 1969).

La conférence se propose de présenter comment la musique et, plus précisément, l’opéra sont à l’œuvre dans les films de Visconti, d’une part, et sa méthode pour représenter Richard Wagner, d’autre part. Il sera fait appel à de nombreux extraits de films.

>> Synthèse de la conférence par Anne Hugot Le Goff

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Jean-François Pioud est diplômé de l’école de cinéma Louis Lumière à Paris, et a exercé des responsabilités dans la production télévisuelle. Il a été conseiller pour l’exposition Montmartre, décor de cinéma (Musée de Montmartre, 2017), et a écrit un essai pour le catalogue : Montmartre, acteur de cinéma. Il est co-auteur, avec Jean-Max Méjean, de Montmartre mis en scènes (éd. Espaces & Signes), et vient de terminer une étude sur Baisers volés de François Truffaut (parution fin 2018, éd. Gremese). Membre du CNRW depuis 1986, il en a été secrétaire général de 2003 à 2012. Il est membre de l’Association Française de Recherche sur l’Histoire du Cinéma. Il a également collaboré à la revue Etudes, avec des textes sur des compositeurs.