Anne HUGOT LE GOFF

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  • en réponse à : Le Ring 2022 #2992

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Alexandre Dumas disait qu’on peut violer l’histoire à condition de lui faire de beaux enfants.
    Le problème avec un certain nombre de metteurs en scène, c’est qu’ils violent le compositeur…. en lui faisant des enfants absolument hideux! A commencer par celui à qui je voue une haine militante alors qu’il est devenu très consensuel, Warlikovski et ses décors de bidets, qui hélas ne sont pas des Bidets bretons, ou des Bidets d’allure, mais d’authentiques porcelaines.
    Cela dit, je pense que le bon goût n’est pas une exigence absolue; la seule exigence absolue est de ne pas trahir le dessein du compositeur et de son librettiste. J’ai un exemple tout récent avec cette Salomé scandaleuse qui nous a valu moults messages de l’Opéra nous disant que, si on était une personne sensible, il valait mieux s’abstenir…. que j’ai vue hier. Alors oui, il y a des moments très crus… mais ni Wilde ni Strauss n’ont été trahis, la metteur en scène nous donne plutôt à voir un prolongement de l’oeuvre que la bienséance de la fin du siècle empêchait évidemment de montrer, et propose une très belle fin qui donne à réfléchir et explicite les paroles de Salomé, « si tu m’avais regardée tu m’aurais aimé »
    Il n’y a donc pas de règle: on peut aller très loin si on est intelligent, et respectueux, et si on apporte un petit brin de compréhension de l’oeuvre en plus.

  • en réponse à : Que penser du Tristan et Isolde de Berlin 2018? #2878

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Blasphématrice j’assume… Autant je suis fascinée par le Ring, avant tout! et Parsifal, autant Tristan m’ennuie vite; la musique, évidemment, est sublime, mais ces échanges morbido-mystiques entre les deux amants me rasent au plus haut point. Je dois être trop bonne vivante pour apprécier….. Cependant, je vous l’accorde, en comparaison avec ce Numance que vous eûtes la gentillesse d’enregistrer pour moi, Tristan, c’est carrément la Grand Duchesse de Gerolstein….
    En tous cas, ce qui est sûr, si de nombreux opéras se prêtent à une relecture, à condition qu’elle ne soit pas purement gratuite, chez Verdi, chez Puccini (Madame Butterfly se passerait si bien à Saigon pendant la guerre américaine… quant au climat homosexuel de Don Carlos, quoi de plus moderne?) pour Tristan, non: c’est à prendre ou à laisser. Malheureusement les metteurs en scène se jettent justement sur ces opéras là, qu’il faut respecter, pour en faire…. n’importe quoi!!

  • en réponse à : Mises en scènes de Bayreuth #2747

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    J’aurais beaucoup de mal à classer Kupfer parmi les représentants du Regie Theater, même s’il vient de RDA…. Parce qu’il n’a pas l’arrogance de ceux qui ont « des idées géniales », et veulent absolument les étaler, mais reste d’une fidélité extrême à Wagner. Ses innovations ne sont que de forme, et pas du tout d’esprit. Il utilise abondamment les lasers. Il joue avec des décors d’esprit différents pour chaque journée. La Walkyrie, la plus profonde, la plus humaine, avec cette scène dépouillée, ce point de fuite qui évoque l’infini de l’amour, et on pense à cette phrase tellement prophétique de Wagner qui pourtant ne connaissait pas la physique quantique: ici, le temps devient espace….
    Quand on passe au Crépuscule, tout change: des machins et des machines ont envahis la scène. Eh oui! nous rentrons dans le monde des hommes. Le Rhin est canalisé, on implante des centrales hydrauliques, voila nos filles du Rhin emprisonnées dans de vilaines tubulures…. Mais, alors que nos hommes sont tout contents de leur vie, le mal est toujours là: Alberich, au premier plan, observe…
    Je maintiens mon opinion: cette version est la plus belle, la plus profonde, et la plus fidèle à l’esprit du grand Richard

    Quant à savoir s’il y a des dive et des diva wagnériens, peut être la réponse est elle dans l’attente des spectateurs; peut être n’y en a t-il pas actuellement (à part Jojo-le-chéri-de-ces-dames) mais reconnaissez qu’on attend la performance du Récit du Graal dans le même état d’esprit que Nessum dorma….
    Pour moi pour qui l’opéra est et doit rester un spectacle complet, le coup de glotte ne m’intéresse pas outre mesure. Je préfère celui qui me fait croire au personnage sur la scène à celui qui m’éblouit avec ses trois minutes cinquante de tenue d’un contre-ut…. Je préfère Linda Evans à Gwyneth Jones, Birgot Nilsson et consoeurs même si à la fin du Crépuscule on sent qu’elle n’en peut plus, qu’elle a tout donné, parce qu’avec elle je crois à Brünnhilde, mais je réagis exactement de la même façon face au vérisme ou au bel canto. Je veux que Cio Cio San soit minuscule, déterminée et pathétique et que Tatiana sache être tour a tour une gosse amoureuse puis une femme déçue mais droite, etc, etc…. et leur performances vocales peuvent passer au second plan.
    Je viens de regarder le Tristan historique (et controversé) mis en scène à Bayreuth par Heiner Muller. S’il faut donc trouver une diva parmi les chanteuses wagnériennes, je propose Waltraut Meier…. elle a tout!

  • en réponse à : Mises en scènes de Bayreuth #2726

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Quelques brèves réponses
    Don Giovanni? C’est la définition de Molière: un « grand seigneur méchant homme »….

    Elsa n’est pas à la hauteur de son amour. Elle se laisse baratiner par une mégère. Elle n’est donc pas du tout à la hauteur des idéaux de Lohengrin…. Elle est terrestre, une petite bonne femme. Indigne du Graal

    Je n’ai pas bien compris la survenue de Fessenheim mais vous tombez chez une pro-énergie nucléaire fanatique…

    J’espère que vous apprécierez Kupfer. Ce qui n’enlève rien à la grandeur de Chereau, que j’ai maintes fois applaudi durant toutes les années où j’ai été abonnée aux Amandiers de Nanterre. D’ailleurs Kupfer lui même a toujours dit qu’il devait énormément à celui qu’il appelait « papa Chereau »… Sans Chereau ouvrant la voie, il n’y aurait peut être pas eu de Kupfer.
    Ce que j’aime chez lui c’est sa fabuleuse direction d’acteurs. Qui se rappellerait de Poul Eming, Anne Evans, voix modestes, mais incarnant leurs personnages? Regardez dans le Crépuscule? Comparez les Brunnehilde. Gwynneth Jones avec ses mimiques, agitant les manches surdimensionnées de sa chemise de nuit (pourquoi est elle tout le temps en chemise de nuit), tombant dans les pommes…. et à côté Anne Evans, droite, froide -c’est elle, la vierge (enfin, ex-vierge en l’occurence…) guerrière.
    Regardez tous les plus petits gestes, comme ils sont justes et signifiants
    Et puis, j’aime que Kupfer ait réintroduit le côté « héroïc fantasy » du Ring. Parce que le Ring, c’est aussi ça. Il y a certes ce chef d’entreprise qu’est Wotan, qui veut reprendre le pouvoir à tout prix, mais il y a aussi un côté fantastique, j’y suis sensible peut être parce que je suis une fana de la SF et de l’héroïc fantasy, ayant vu 12 fois la Guerre des étoiles et à peu près autant le Seigneur des Anneaux…. Wagner a énormément influencé tout ce petit monde…

  • en réponse à : Mises en scènes de Bayreuth #2723

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Tout d’abord, les excuses les plus navrées de la modératrice du forum. Sa fuite précipitée vers le déconfinement des montagnes -on n’y rencontre point d’ours, encore moins de cygne, mais pas de pandores non plus…. est sans doute la raison pour laquelle ce post très intéressant est resté si longtemps dans les limbes, et sans la vigilance d’Henri, le responsable du site, il y serait sans doute encore.
    Personnellement je n’ai été qu’une fois à Bayreuth, j’ai adoré l’ambiance, tout… mais le Parsifal qui se déroulait dans quelque chose comme un dépôt d’ordures m’avait singulièrement refroidie.
    Pour les mises en scène classiques ou modernes, peu me chaut: pour moi, il y a les bonnes et les mauvaises. Les bonnes, ce sont celles ou le metteur en scène fait apparaitre une vision inattendue, nouvelle, profonde de l’oeuvre. Je peux en donner deux exemples particulièrement parlants
    Quand Haneke remplace dans Don Giovanni, les paysans par des « techniciens de surface », il fait ressortir l’incroyable gap social qui existait à l’époque de Mozart entre les seigneurs et la piétaille des campagnes, et ainsi l’incroyable saloperie du méchant homme. C’est aspect social, si important chez les Mozart Da Ponte, il est trop souvent occulté, quand on nous montre une Zerline en jupon à dentelles, accompagnée de moutons à noeuds noeuds dans la toison
    Quand Claus Guth fait tomber un Lohengrin tout nu sur la scène, paumé, égaré, il nous rappelle qu’effectivement le héros arrive d’un monde noble et héroïque, pour tomber dans un monde de minables, mu par les mauvais sentiments. Il est complètement désarmé, oui, il est vraiment nu et désarmé comme un nouveau né dans cet univers piteux qu’il ne pouvait même pas imaginer.
    Quant à Bayreuth et au Ring, je reste absolument inconditionnelle de la mise en scène d’Harry Kupfer dont le me repasse régulièrement les dvd. Elle me semble idéale par la beauté du plateau dépouillé, l’incroyable direction des chanteurs (Chereau est un grand directeur d’acteurs, mais Kupfer est le plus grand directeur de chanteurs d’opéra…), qui fait que des chanteurs vocalement modestes nous apparaissent comme les meilleurs du monde. Les adieux de Wotan et de la Walkyrie sont un sommet d’émotion… Pas un geste qui ne soit juste. C’est une mise en scène qui maintenant, apparait complètement classique, mais qui en son temps, a choqué. Et j’ai bien peur d’une chose: que les mises en scène de Castorf ne deviennent jamais des classiques, qu’il n’en reste rien.

  • en réponse à : Mise en scène Parsifal en 1882 #2522

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Bonjour!
    Vous nous posez là une question très pointue, et je vous conseille d’aller sur le site du Musée Virtuel Richard Wagner: richard-wagner-web-museum.com
    Vous ne trouverez peut être pas directement la réponse à votre question, mais si vous les contactez, ils trouveront sans doute la personne capable de vous répondre
    Bon courage pour la suite! Bien cordialement

  • en réponse à : Tannhauser en français #2505

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Je n’ai pas les connaissances musicologiques de mes distingués amis du Cercle Wagner…. Aussi je réagis toujours d’une façon sensitive, comme devant un paysage ou un tableau, Pour moi l’opéra est le spectacle total et parfait par excellence. Je sais que je réagis donc de façon parfaitement irraisonnée; je trouverai toujours qu’un ténor empoté ou une cantatrice bouffie chantent mal…. même si les vrais connaisseurs trouvent qu’ils chantent très bien….

  • en réponse à : Tannhauser en français #2502

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Personnellement…. je place Wagner infiniment plus haut que Berlioz, qui ne m’intéresse que modérément….. et dont je connais mal la personnalité. Wagner est un génie (même s’il n’était pas sympathique, LOL…..), Berlioz est un musicien (ce qui est déjà pas mal!!!), et je ne sais pas s’il était sympathique. Ce qui est sûr c’est qu’il avait aussi des avis bien tranchés, mais c’est quelque chose que je ne reprocherais à personne, étant moi même coutumière des avis définitifs….
    Oui, on reste muet et incapable de réagir après la fin du Crépuscule ou la mort d’Isolde. Le même phénomène se produit il à la fin des Troyens? Pas pour moi en tous cas. Il est vrai que certaines mises en scène guignolesques n’incitent pas au recueillement…

  • en réponse à : Wotan #2408

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Psychanalyse de Wolfgang….
    Une vie de larbin, au service de grands seigneurs, pas forcément méchants hommes, mais quand même….. D’autres l’ont été avant lui, et non des moindres, mais Mozart, qui était sans doute franc maçon, était acquis aux idées nouvelles et manifestement plébiscitait un Beaumarchais qui prédisait la victoire du peuple, ou plus exactement de la bourgeoisie (Figaro est plus près d’un petit bourgeois que d’un homme du peuple) sur la bourgeoisie.
    Comment s’est il vengé de Don Giovanni? En ne lui écrivant pas de musique. Certes, il est quasiment toujours en scène, pour participer aux ensembles, à des duos (par exemple avec Leporello) plus proches du parlé que du chanté, mais pas seul grand air -une chanson à boire et une sérénade assez peu inspirée…. Même le fade Ottavio a un bel air comme Mozart savait les écrire! Même Ottavio est mieux servi! C’est pas une preuve de détestation ça??
    Chef d’oeuvre des chefs d’oeuvre…. ça ne veut pas dire grand chose. Parsifal ou la Walkyrie? (Surement pas Tristan dont le livret est insupportable) Faut il penser musique seule, ou tenir compte aussi de l’intérêt de la thématique? Madame Butterfly, Peter Grimes ou Eugène Oneguine sont des oeuvres théâtralement formidables…
    En effet ma phrase était tournée à l’envers: Procida est une première version frustre de Posa, forcément moins intéressant. C’est un Che primaire. Posa est bien plus. Il joue de l’attrait homosexuel qu’il exerce en particulier sur Philippe (oui, le côté homosexuel de Don Carlos, j’y tiens, j’ai même réussi à convaincre Christian Merlin!!) Il rentre dans les bonnes grâces de son ennemi; il trahit Carlos, dont il est amoureux, mais pas au point de l’envoyer à la mort. C’est un magnifique personnage dont peu arrivent à rendre la complexité, même en chantant très bien….

  • en réponse à : Wotan #2405

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Je viens de voir la saison prochaine on aura René Pape en Boris. J’y cours!!

  • en réponse à : Wotan #2404

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Pour en revenir à notre trio de crapules….. c’est bien pour ça qu’ils sont intéressants, car bien franchement, les chevaliers blancs, quelle barbe! Pourtant aime t-on tant Posa? Parce que c’est un personnage ambigu, qui sous ses dehors d’ami absolu (ami prêt à virer à l’amant?) manipule tout le monde, Philippe, Carlos…. comme un peu plus tard Procida dont il est la première version.
    J’ai adoré la version de Claus Guth de Lohengrin pour sa vision sarcastique du chevalier blanc: qui tombe sur terre tout plein de sa morale et de ses rêves idéalistes et se trouve confronté à de vrais humains avec leur vraie petitesse. Effrayé par ce monde, incapable de s’y adapter, notre Lohengrin se révèle être…. un vrai neuneu.
    Don Giovanni pourrait être intéressant en le psychotant un peu. Il court après tout ce qui bouge car au fond il se déteste? En tuant le noble Commandeur il finit pas tuer la partie noble de lui même? J’avais imaginé une mise en scène où le Commandeur serait l’image de Don Juan vue dans un miroir. Lorsque on reste au premier degré des aventures d’un jouisseur sans scrupule, c’est un personnage bien mièvre, d’autant que Mozart (qui devait le détester) ne lui a écrit que des airs bien mièvres, sérénade, chanson à boire…..
    Pour Boris, je pense qu’il faut alterner la version avec et sans acte polonais. J’ai adoré la version utilisée par Ivo van Hove, resserrée autour d’un drame humain; mais la version avec acte polonais, plus « grand opéra » ne manque pas de charme, il y a quelques jolis airs. Il faut donc voir tantôt l’une, tantôt l’autres….

  • en réponse à : Mises en scènes de Bayreuth #2806

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Je n’aime pas les coups de glotte, et je trouve insupportable de tenir un cooooooontre…. je ne sais quoi sans que cela ne veuille rien dire. C’est sans doute pour ca que je préfère à toute les voix celle du baryton-basse. Quoique….. Simon Boccanegra: Fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiglie, on a envie de lui dire, c’est bon, tu l’as reconnue ta fille, tu peux t’arrêter. Effectivement, la force de Wagner c’est qu’il n’y a pas place à ces gamineries….
    Pou la marionnette d’Aïda…. la fausse bonne idée. Oui, Aïda est une marionnette, la pauvre. L’idée, là, n’est point sotte. Mais il fallait s’en tenir là! Pourquoi son père qui, lui est, eu contraire, clairement du côté des manipulateurs!! Moi j’ai suivi la retransmission intégralement et c’est ce qui m’a sauté aux yeux…. Du coup, le pauvre Tézier avait l’air vraiment empoté…. Pourquoi, quand les MS ont une idée (géniale selon eux) ne sont -ils pas capables d’en user avec discernement?

  • en réponse à : Mise en scène Parsifal en 1882 #2689

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Pour les délires, mon cher ami, nous ne perdons rien pour attendre….

  • en réponse à : Tannhauser en français #2512

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Oh très savant docteur M. ……
    Je n’ergoterai pas sur Callas et Caballe. Caballe, je l’ai vu mille fois en scène, en particulier dans des seria de Rossini, avec Marylin Horne…. le choc des Titanes…. C’était magnifique. Pourquoi? Ce genre d’opéra là, on n’y croit pas. On y va pour une musique éblouissante dans ses ornements, des performances vocales…. Pas pour « rentrer dedans »
    Quand il s’agit de Butterfly ou de Traviata, c’est autre chose…. Le ramage ne me suffit plus. Il me faut aussi le plumage
    La voix de la Callas dépendait elle de son poids? Ou de son insécurité, de son instabilité sentimentale, de cette vie mondaine qu’elle a menée pour suivre Onasis? L’exquise Lisette Oropesa raconte qu’elle a perdu 40 kilos…. comme Callas, pour rester raccord avec ses personnages. Et elle n’a rien perdu de sa voix. Alors?
    A propos de Caballe, j’ai une anecdote. Un jour je ne sais plus quel opéra c’était, quelqu’un balance des cintres une poule noire. Cela porte malheur. La diva impavide, tout en continuant à chanter et sans presser le pas le moins du monde, se dirige vers l’animal agonisant, en fait trois fois le tour ce qui, comme tout le monde le sait, conjure le sort… avant qu’un technicien ne sorte hâtivement des coulisses pour évacuer l’animal.

  • en réponse à : Tannhauser en français #2508

    Anne HUGOT LE GOFF
    Modérateur

    Mais j’adore Norma! Un des premiers 33 tours que j’ai acheté. Parce que: Callas! L’insurpassable, l’unique. Même quand les connaisseurs trouvaient que sa voix, non, c’était vraiment plus ça…. pour moi, c’était la plus belle voix du monde. Toutes les souffrances du monde dans cette voix. Et quelle beauté en scène…. A part cela, quand j’écoute Bellini dans des conditions « normales », je le trouve quand même assez plat. C’est joli, mais un peu monotone…
    A part elle? Dmitri Hvorostovki qui avait aussi une telle présence scénique. Est ce à cause de lui qu’Eugène Oneguine est un de mes opéras préférés?
    Et puis! Georges Thill. Là, il faut rembobiner. Mon père, parfaitement autodidacte avait une collection de 78 tours. Tout Beethoven symphonique. Et puis: la Symphonie sur un thème montagnard de d’Indy; la Symphonie en ré et les Variations symphoniques de Franck; la Symphonie avec orgue de St Saens…. Je pense que c’est tout cela qui a modelé mon intérêt essentiel pour le musique fin 19e. Point de lyrique. Sauf: Lily Pons chantant Lucy de Lamermoor (affreux! affreux!!) Et: sur un 78 tours, d’un côté, le grand air d’Alceste , « banies, la, crainte, etet léé aa laaarmes…. » et de l’autre, en francais bien sur, l’air du Graal, par le grand Georges….

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